Le contexte sanitaire ne nous permettant plus d’organiser nos conférences  en présentiel, Le Club CNRS Jeunes Sciences et Citoyens du Lycée Laetitia Bonaparte d’Ajaccio et le  Laboratoire Sciences pour l’Environnement de l’Université de Corse et du CNRS vous invitent à la visioconférence de Marc GIBERNAU qui aura lieu vendredi 27 novembre de 18h30 à 20h.

inscription: jcasanovallb@gmail.com

 

 

 

 

 

 

L’interface du monde vivant avec son environnement passe principalement à travers des stimuli. Parmi les différents sens, l’odorat joue un rôle primordial, aussi bien en milieux aériens et aquatiques, que ce soit pour reconnaître par exemple un congénère, un partenaire sexuel, une proie, une source de nourriture, ou un site de reproduction. Chez les insectes, la détection des composés odorants est réalisée grâce à des récepteurs olfactifs/gustatifs situés sur les antennes (composés volatils) et les pattes (composés de contact). Si les insectes utilisent beaucoup leur odorat pour interagir avec les autres insectes ou trouver des plantes-hôtes. Les plantes, et en particulier les fleurs, ont su user de ce canal sensoriel pour « attirer l’attention » des insectes mais aussi contrôler leurs comportements de visite afin d’obtenir un « bon » service de pollinisation, voire dans des cas extrêmes de les duper. La diversité chimique des composés volatils est très élevée, 2000 sont connus rien que pour les fleurs. Si on considère qu’une odeur ou un parfum est une combinaison de plusieurs molécules odorantes alors le nombre de combinaisons (mélanges) devient astronomiquement élevé ; cela permet d’expliquer la grande diversité d’interactions de pollinisation (~350.000 espèces de plantes à fleurs et ~450.000 espèces d’insectes associés aux fleurs) mais aussi les processus de spécialisation (spécificité) et de coévolution.