Conférences de Samuel Boissier
Lundi 27 novembre à 18h30 : Conférence “tout public”
La toile Cosmique:
Qu’apprenons-nous de la cartographie de l’univers
“En observant autour de nous, nous nous rendons compte que l’univers
est structuré à toutes les échelles. Les étoiles se distribuent en galaxies,
et les galaxies dessinent un réseau, une toile tendue sur les plus
grandes échelles de l’univers.
Outre son aspect esthétique qui apparaîtra pendant l’exposé, je
montrerai comment les astrophysiciens observent cette grande structure
de l’univers, l’étudient, et la simulent. Nous verrons aussi ce que nous
pouvons en déduire concernant les grandes questions de la cosmologie.”
Mercredi 29 novembre : Conférence “élèves”
Les sursauts Gamma
Étudier les explosions les plus violentes de l’univers.
“Les sursauts Gamma sont des bouffées d’énergie que les astronomes
détectent quotidiennement. Longtemps mystérieux, ils témoignent des
explosions les plus violentes dans l’Univers.
Je présenterai l’histoire de leur découverte, et ce que nous en
comprenons aujourd’hui, avec les observations les plus récentes, y
compris des ondes gravitationnelles.
Finalement, je montrerai comment la communauté scientifique s’organise
pour continuer leur observation avec le projet de satellite SVOM auquel
le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille participe.”
Samuel Boissier est chargé de recherches au Laboratoire d’astrophysique de Marseille et attache beaucoup d’importance à la vulgarisation scientifique.
Mercredi 10 janvier : conférence “élèves” ( 2nde 13-Term L1- Term L2) de 9h à 12h
Robotique et intelligence artificielle:
Les robots sont présents depuis plus de deux millénaires dans la mythologie, et depuis un siècle dans la littérature de Science-Fiction et dans le cinéma. Parcourir cette préhistoire de la robotique sera notre première étape. Mais les robots d’aujourd’hui sont peut-être moins ces êtres de métal tout puissants que les plateformes qui traitent à une vitesse phénoménale nos informations financières, juridiques, biologiques, et l’ensemble de nos données numériques.
Aborder la question de l’éventuelle dangerosité des robots, c’est donc interroger l’extraordinaire croissance de l’Intelligence Artificielle (I.A., ou A.I. pour les anglo-saxons), et s’inquiéter du monopole dont jouissent les GAFAMI (Google, Apple, Facebook, Apple, Microsoft et IBM). Selon un essayiste contemporain, nous serions confrontés à l’équivalent d’un tsunami, un véritable « dataclysme » ou « cataclysme de données ».
Mais la menace à ce jour la plus directe est celle que les robots font peser sur l’emploi. Deux ouvrages récents, La vie algorithmique / Critique de la raison numérique d’Éric Sadin (Éditions L’Échappée, 2015), et Robotariat / Critique de l’automatisation de la société de Bruno Teboul (Éditions Kawa, 2017) éclaireront notre réflexion. Il semble impossible de conserver une quelconque validité à la veille hypothèse de la « destruction créatrice » d’Alfred Sauvy et de Joseph Schumpeter, selon laquelle les révolutions industrielles créeraient autant d’emplois qu’elles en détruiraient. Si la robotique et l’I.A. vont créer par exemple en France quelques milliers d’emplois de « data scientists », que pèsent ces créations en comparaison des centaines de milliers d’emplois qui vont disparaître dans l’industrie, dans le secteur tertiaire, dans les banques, dans les assurances, et jusqu’en médecine ?
A plus long terme de vives inquiétudes sont liées à l’autonomie croissante des robots et à la gestion informatisée de toute la planète. Il convient donc dès à présent de réfléchir à la nouvelle place que devrait occuper l’humain dans nos sociétés. Et si, paradoxalement, c’était dans nos imperfections que se dissimulaient nos meilleurs atouts ?
Docteur d’Etat ès Lettres et agrégé en philosophie, Spécialiste de Nietzsche, Philippe Granarolo est professeur honoraire de Khâgne au lycée Dumont d’Urville de Toulon et membre de l’Académie du Var.
Lundi 12 février
Conférence “élèves ” de Roland Lehoucq à destination des élèves de Term S1 et “2nde13 de 14h à 16h
Roland Lehoucq est astrophysicien au Département d’Astrophysique du CEA de Paris – Saclay. Il enseigne à l’Ecole polytechnique et à l’Institut d’études Politiques. Passionné par la diffusion des connaissances scientifiques, il collabore au mensuel Pour la Science (rubrique Science et Fiction, en collaboration avec Jean-Sébastien Steyer) et tient depuis 18 ans une rubrique scientifique dans la revue de science-fiction Bifrost (http://bifrost.belial.fr/). Il a écrit de très nombreux articles de vulgarisation dans toutes les revues scientifiques destinées au grand public et donne une cinquantaine de conférences par an. Il a aussi publié ou participé à 27 ouvrages et collaboré à plusieurs expositions. Depuis 2012, il est président des Utopiales (www.utopiales.org), le festival international de science fiction de Nantes.
Star Wars, entre mythe et réalité
La saga cinématographique « Star wars » a eu un succès considérable. Elle met en scène des technologies futuristes qui, à l’évidence, dépassent largement les nôtres. Pourtant certaines scènes ont un air de déjà-vu. Est-il possible de faire la part de la science et de la fiction, du rêve et de la réalité ? En utilisant les outils de la physique pour décrypter certaines scènes du film, nous allons mener l’enquête : quelle pourrait-être la nature de la Force qu’utilisent les chevaliers Jedi ? Comment construire un sabre-laser ? Comment se déplace les vaisseaux interstellaires ? Ou se trouve la planète Tatooine ? Il ne s’agit pas, bien sûr, de détruire la part de rêve inhérente à toute œuvre de fiction, mais plutôt de s’en servir comme support pour parler de physique de façon ludique. Ce questionnement transforme le spectateur en acteur très proche de l’astrophysicien qui, pour interroger l’univers, n’a d’autres sources que la lumière des astres captée par ses instruments. Au terme de l’enquête, son monde sera transformé. Que la Force soit avec vous !