Philosophie et Astronomie
Année Scolaire 2009-2010
Pour la cinquième année, c’est toujours avec beaucoup d’enthousiasme que l’équipe en charge du projet « philosophie et astronomie » repart pour une nouvelle année :
  • Josette casanova ( philosophie)
  • Guillaume Coppin (physique)
  • Jean-Laurent Lorenzi (sciences de l’ingénieur)
  • Yvan Milhau (sciences de l’ingénieur)
  • Charles Usciati (mathématiques)


  • Avec 3 classes de terminale du Lycée , une classe de seconde
  • TL1- langues vivantes ( 25 élèves)
  • TS1- sciences de l’ingénieur ( 19)
  • TS2 - option physique, maths ou bio (30)
  • Un groupe de seconde option MPI ( 19 )


  • Et

  • une classe de CM1 de l’école de Mezzavia ( Professeur : Mme Sophie Colonna d’Istria) que nous parrainons dans le cadre de « la main à la pâte »

  • Le projet « philastro » conçu à l’origine pour permettre un cycle de conférences a pris de l’ampleur au fil des années.

    Ce projet comporte plusieurs volets permettant à chaque élève de s’investir à des degrés différents en fonction de ses aspirations et de ses disponibilités et en même temps, cela permet à tous d’apprendre à travailler en autonomie ou en groupe.
  • Programmation de conférences dans le cadre du temps scolaire (les élèves y assistent en classe entière)
  • Un déplacement de deux jours à l’observatoire de Calern pour un groupe d’élèves de S volontaires (conférences et connaissances des appareils)
  • Un atelier scientifique (le mercredi après-midi) pour les élèves que cela intéresse (actuellement : motorisation du télescope que nous avons fabriqué)
  • Participation à « la main à la pâte »-parrainage d’élèves de CM1
  • Initiation à la philosophie et à l’astronomie pour un groupe de seconde
  • Depuis 2004, notre projet s’inscrit dans le cadre d’une classe à PAC et d’un atelier scientifique inscrit au projet d’établissement. Il bénéficie aujourd’hui du soutien du CNRS « Provence » dans le cadre de la création d’un club CNRS « jeunes-citoyens » Nous avons reçu l’an dernier le label « sciences à l’école »

    Il s’inscrit également dans le cadre pédagogique « Innovation / Expérimentation » auprès de la DAFIP.
    Nous participons tous les ans à la Fête de la science (conférences au lycée et stand au village des sciences d’Ajaccio).
    Nous avons également concourus dans le cadre de « Faites de la Sciences » en 2007 et 2008 et 2009 (vainqueur de la sélection régionale en 2007 et participation au concours national en juin 2007 au Palais de la Découverte)
    Il a été recensé par le projet européen "Stella" parmi les "bonnes pratiques" en matière d'enseignement des sciences .
    Nous collaborons depuis 3 ans avec l’observatoire de la Cote d’Azur (Contact : M. Frédérique MORAND, site de Calern) qui nous accueille pour une période de 2 jours à Calern pour une série de conférences, de visites d’instruments et d’observations.
    Nous sommes également associés au club d’astronomie d’Ajaccio (C3A) qui nous accueille pour des observations et des conférences et anime des soirées au Lycée.

    Nous avons des référents scientifiques :
  • M. PIERRE LENA (observatoire de Paris) associé au projet depuis 2004


  • Le comité scientifique qui encadre le club CNRS comprend :
  • M. JEAN-PIERRE SIVAN (Directeur du LAM, Directeur de recherche au CNRS)
  • M. MARC LACHIEZE-REY (Physicien théoricien et astrophysicien, Marc Lachièze-Rey est directeur de recherche au CNRS au Service d’Astrophysique du Centre d’Études de Saclay.
  • M.ANTOINE FOLACCI (UMR CNRS 6134 SPE, Faculté des Sciences, Université de Corse
  • M. FREDERIC MORAND (CNRS : Observatoire de la Cote d’Azur) pour l’aspect observation et réalisation
  • M. JEAN STRAJNIC (Professeur de philosophie Membre de la commission nationale « Astro à l’école » du dispositif national second degré : « Science à l’école » Membre du groupe de pilotage du projet académique « A la découverte de l’Univers »)


  • Nous disposons cette année de notre Dobson 356mm réalisé au Lycée et d’un C8 et d'un APN qui nous ont été confiés par l’observatoire de Paris dans le cadre de « Astro à l’école »

    comme le disait Einstein
    « il n’y a pas d’obligation plus importante que d’être passionnément curieux »

    ,Dans cette optique : L’objectif visé est de réunifier la culture aujourd’hui éclatée en réconciliant les L avec les sciences et quelques élèves de S avec la philosophie afin de redonner à tous le sens de la curiosité et du plaisir d’apprendre. Il s’agit donc de retrouver le chemin de l’interdisciplinarité : Cela doit permettre à certains de retrouver la motivation nécessaire pour poursuivre leurs études au lycée et –pourquoi pas ?– susciter des vocations…

    Programme prévisionnel


  • o Les conférences

  • Octobre 2009:
  • Lucien Luciani ( C3A) :voyage dans l’univers
  • Novembre 2009
  • : Cécile Dewitt
     12 novembre de 15h à 17h : les jumeaux et la théorie de la relativité ( TS1 et 2nde)
     13 novembre de 9h à 11h : Les éclipses ( TL et CM1)
  • Décembre 2009
  • : Jean-Pierre Sivan
     10 décembre de 9h à 11h : arpenter l’univers ( TL et CM1)
     10 décembre de 15h à 17h : Arpenter l’univers ( TS et 2nde)
  • Janvier 2010:
  • Jean –Pierre Roux ( C3A)
    Février 2010 ( 8 et 9) : stage à l’observatoire de Calern

    D’autres conférences sont prévues :
  • Marc Lachieze-rey
  • Etienne Klein
  • Antoine Folacci


  • L’atelier du mercredi

  • Fabrication de la table équatoriale pour notre Dobson

  • Les ateliers avec les CM1

  • Les CM1 sont encadrés par des élèves de TS
    Réalisation d’un cosmographe

  • Initiation à la philosophie à travers l’astronomie pour les secondes

  • Les élèves de 2nde sont associés aux élèves de Term L. Ensemble ils s’initient à l’histoire de l’astronomie ( interventions du professeur de philosophie ou du professeur de physique.) Les L participent activement en réalisant des exposés. < br>
  • Observation du ciel et initiation à la photographie , au traitement d’images et à l’exploitation scientifique des données
  • Tout au long de l’année



  • Le 16 octobre l’équipe pédagogique était réunie pour présenter aux élèves de TS1 le programme de l’année

         


    Le 20 Octobre 2 moments forts :
  • Première séance d’initiation à l’astronomie et à la philosophie pour les élèves de Seconde et de L

  • Au programme intervention de Josette Casanova : Les premières représentations du ciel et les raisons qui ont poussé les hommes à s’intéresser aux astres


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  • Dans la soirée pour la première fois de l’année étaient réunis au Lycée des élèves des 3 terminales concernés par le projet et la classe de CM1 ( les enfants étaient accompagnés de leurs parents)de Sophie Colonna d’Istria.
  • Une fois encore Lucien Luciani avec une nouvelle version du « voyage dans l’univers » a émerveillé petits et grands




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    Et au terme de sa conférence une surprise attendait tout le monde : Jean-Laurent Lorenzi avait sorti et positionné le C8 , profitant d’une fenêtre favorable ,tout le monde a pu s’extasier devant Jupiter et ses satellites. Une soirée qui en appelle bien d’autres….

    12 et 13 novembre 2009 :

    Un moment que nous attendions avec une grande impatience est enfin arrivé:Cécile Dewitt est parmi nous

    Physicienne, spécialiste de physique mathématique, Cécile Dewitt enseigne toujours à l’université d’Austin au Texas - alors que certains n’ont qu’une hâte : être à la retraite elle déclare : « Je nie la retraite…vous savez, comme ces gens qui ont une maladie grave et qui la nient »
    Elle est actuellement en France en mission à l’IEHS ( institut des hautes études scientifiques à Bures sur Yvette) et a accepté de venir enrichir notre projet « philosophie et astronomie » . En quelques mots les grandes lignes de son parcours :

    Depuis son 1er poste au CNRS le 1er Octobre 1944 elle a enseigné partout dans le monde


    Elle a travaillé sur la relativité et pendant les deux années passées à l’institut de Princetown elle a eu l’occasion de rencontrer très souvent un certain... Albert Einstein
    Sa vie professionnelle a été partagée entre les USA et la France ou en 1951, en dépit des obstacles rencontrés, - mais affirme t-elle « j’avais décidé de faire ce que j’avais à faire quoiqu’il arrive »
    - elle a fondé l’école de Physique des Houches où elle a contribué à former 26 prix Nobel dont Pierre Gilles de Gennes*, Claude Cohen tannoudji ou Georges Charpak.
    A son actif 4 ouvrages fondamentaux et plus d’une centaines de publications
    Elle a reçu de nombreuses décorations et distinctions nous n'en citerons que quelques unes :
    -
    Et puis ne l’oublions pas
    Le 12 novembre à 15h vive effervescence devant la salle 212 : les élèves de Terminale S1 et de Seconde 10 mais aussi des enseignants et des membres du club d'astronomie vont pouvoir entendre une première conférence: Les jumeaux de Langevin et la relativité.

         


    Même si un élève de seconde 10 a pu répondre à la question de Cécile Dewitt "est-ce que vous avez déjà entendu parler du paradoxe des jumeaux" et a pu dire de quoi il s'agissait , personne n'aurait pu le démontrer et peu d'élèves auraient pu dire ce qu'était un paradoxe .
    Des schèmas et un exposé très clair et très précis vont permettre de démontrer que si deux jumeaux suivent des voies différentes : l'un reste sur terre et le second part dans l'espace et voyage à une vitesse proche de celle de la lumière, lorsqu'il reviendra sur terre ..il sera plus jeune que son frère resté sur terre..de pouvoir répondre à la question : est-ce un paradoxe et enfin de voir en quoi cela nous éclaire sur ce qu'est la relativité
    Cécile Dewitt a ensuite abordé la fondation de l'école des Houches..et a laissé tout le monde sans voix..Mais très vite au terme d ela conférence les langues se sont déliées et elle a dû répondre à de très nombreuses questionset c'est la petite réception organisée à 17h30 par M. Casanova,Proviseur du Lycée et Mme Elisabeth Poli qui a mis un terme à ces échanges.

       


    Vendredi 13 novembre à 9h les élèves de terminale S1, de terminale L1 et c'est là l'originalité du projet la classe de Cm1 de Sophie Colonna d'Istria étaient réunis salle 003 au programme : les éclipses mais pas seulement le descriptif du phénomène : il s'agit tout "simplement" pour Cécile Dewitt d'expliquer à ce public ,pourtant très disparate, en quoi les éclipses ont permis de verifier la théorie d'Einstein ...Après la conférence les élèves de CM1 ont posé eux aussi des questions jusqu'au moment fatidique où il a fallu reprendre le car, direction l'école de Mezzavia
         
     
    Les 19,20 et 21 novembre le Lycée a participé à la "Fête de la science" .Des Collégiens ont pu venir s'initier à la physique du soleil et à son observation
           


    Les ateliers du mercredi ont été consacré ...au démontage de notre Dobson afin de protéger le contreplaqué qui entre dans la composition de sa structure.Au programme donc , avec toujours beaucoup d'enthousiasme, masticage et ponçage..

         
         


    Nous commençons à améliorer nos photographies du ciel : Jupiter, M31,Orion..mais il y a encore du travail et le temps n'est pas favorable..

         


    Le 10 décembre nouvelle conférence: M. Jean-Pierre Sivan n’est pas un inconnu puisqu’il est déjà venu à deux reprises au Lycée
    J.-P. Sivan ,docteur-ès-sciences, membre de l’Union Astronomique Internationale, est actuellement directeur de recherche du CNRS au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille. Il a été chercheur au Laboratoire d’Astronomie Spatiale de Marseille (1966-1994), directeur de l’Observatoire de Haute Provence du CNRS (1995-2003) puis directeur de l’Observatoire Astronomique de Marseille-Provence (2004-2008). Ses travaux, souvent basés sur l’usage d’instruments de sa propre conception, ont d’abord porté sur le rayonnement ultraviolet des étoiles (absorbé par l’atmosphère terrestre) dont il a obtenu les premières mesures à partir de fusées sondes, de ballons stratosphériques et du laboratoire européen Spacelab embarqué sur la navette spatiale. Il a en suite travaillé sur la matière interstellaire, découvrant dans la Voie Lactée et dans d’autres galaxies, de nombreuses nébuleuses d’hydrogène ionisé ainsi que la présence de grosses molécules carbonées au sein de celles-ci. Il a aussi découvert la variation de la composition chimique du gaz interstellaire quand on va du centre vers le bord de la Voie Lactée, reflet de l’évolution même des étoiles au sein de ce gaz. A partir de 1995, il s’est consacré à la recherche des planètes extrasolaires (planètes en orbite autour d’autres étoiles que le Soleil), contribuant à la découverte de nombre d’entre elles. L’ensemble de ses travaux a fait l’objet de nombreuses publications dans des revues internationales.
    J.-P. Sivan participe aux activités du nouvel Institut Méditerranéen de Recherche Avancée (IMéRA) dont il est vice-président du conseil scientifique. Il réserve aussi une part de son temps à la formation et à la diffusion de la science (cours, conférences, articles, émissions de radio et de télévision ...) et c’est dans le cadre d’une des conventions signées par le Lycée avec le CNRS de Provence qu’il vient aujourd’hui enrichir le projet « Thalès : philosophie et astronomie »
    Monsieur Sivan a donné deux conférences l’une à destination des terminales littéraires et des élèves de CM1 de Sophie Colonna d’Istria de l’école de Mezzavia, la seconde à l’attention des élèves de terminale sciences de l’ingénieur et d’une classe de seconde qui auront pour thème « arpenter l’univers »
    Lorsqu’on regarde le ciel la nuit, les astres semblent tous répartis à la surface d’une majestueuse sphère, de diamètre inconnu, que l’on nomme souvent « la voûte céleste ». Si l’on veut connaître l’Univers, appréhender les dimensions des objets qui le constituent, leurs mouvements et leurs distances relatives, il faut pouvoir explorer cette voûte en profondeur, c’est-à-dire poser des jalons sur la troisième dimension de l’espace. L’échelle des distances astronomiques a été lentement et savamment élaborée au cours des siècles grâce à l’intuition et à la persévérance de générations d’astronomes. Elle est encore fragile mais l’histoire de sa construction est passionnante car elle se confond avec l’histoire même de la découverte de l’Univers qui nous entoure. Très tôt, les astronomes ont réussi à mesurer les dimensions de la Terre, puis sont parvenus à déterminer tant bien que mal celles du système solaire. Longtemps celui-ci restera entouré d’une sphère énigmatique, de diamètre indéterminé, piquée d’étoiles immobiles. Pour la première fois, en 1838 fut mesurée la distance d’une de ces étoiles ; les distances d’autres étoiles furent déterminées par la suite, mais il ne pouvait s’agir que d’étoiles en fait très proches de nous, de telle sorte qu’au début du vingtième siècle, s’il ne faisait plus de doute que le Soleil appartenait à cette grande famille d’étoiles que l’on nomme la Voie Lactée, les limites de celle-ci demeuraient en revanche totalement inconnues. De curieuses étoiles, les Céphéides, dont certaines rayonnent comme des milliers de soleils et dont l’éclat varie périodiquement, se révélèrent alors être de véritables phares cosmiques. Leur observation changea la face du monde : l’Univers apparut grâce à elles dans toute son immensité et toute sa profondeur. La Voie Lactée n’était plus qu’une petite galaxie parmi des myriades d’autres galaxies. On ne tarda pas à découvrir qu’elle était emportée comme ses semblables dans un vertigineux mouvement d’expansion. En même temps, la lumière, parce qu’elle ne se propage pas instantanément, devenait pour les arpenteurs du ciel un fabuleux moyen de remonter le temps …. un temps dont on ne devait pas tarder à apprendre qu’il est intimement lié à l’espace.


         


       
    L'année 2010 commence avec une météo aussi peu favorable pour l'observation que celle de la fin d'année 2009.Les télescopes sont au repos. Heureusement , le projet comporte aussi des activités "indoor"...

    Le 12 janvier Jean-Pierre Roux est parmi nous.
    C'est en ingénieur qui a travaillé sur les missions Ariane espace à Kourou mais aussi en passionné qu'il est venu nous parler de la conquête spatiale.
         


    Les 8 et 9 février, pour la quatrième année consécutive, l'observatoire de Calern a accueilli 13 élèves de terminale S1 ( sciences de l'ingénieur et quatre des enseignants qui encadrent le projet " philosophie et astronomie").
    Nous sommes arrivés à 9h45 sur le Plateau de Calern enneigé pour le plus grand plaisir de tous.
    Après la dépose des bagages, à l'"hôtel" des chercheurs de l'observatoire, petit moment de détente..
       


    10h30: présentation de l'observatoire de la Côte d'Azur et du programme des deux journées organisé autour de 6 thèmes dès 10h50 les choses sérieuses ont commencé...
         
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    pour commencer le Thème I : L’astronomie galactique et extragalactique ,Visite du Télescope de Schmidt en compagnie de Dominique Albanese :Télescope d’1,50 m de diamètre. Il a permis de découvrir une centaine de super novae (40 par an environ) mais aussi d'étudier des objets du système solaires tels des astéroïdes, outil indispensable pour comprendre les trajectoires, les orbites et la compositions de ces objets.
         


    Puis , ce fut un grand moment de découvrir le Télescope Tarot (Télescope automatisé pour la recherche d’objets transitoires) Le télescope T.AR.O.T du plateau de Calern est couplé au télescope T.A.R.O.T. 2 installé au Chili.
    Il permet d'observer les sursauts gamma provenant d'étoiles très vieilles, très lointaines et très massiques
       
    Après le repas au réfectoire de l'observatoire et une petite pose .13h20, retour dans la salle de cours pour 3h30 de conférences consacrées à l'étude du thème 2 : la physique du soleil. Pourquoi étudier le soleil? Pour les hommes, c’est une source d’énergie, de vie…Pour l’astrophysicien, c’est l’étoile la plus proche…Pour le physicien, c’est un laboratoire pour l’étude de la matière… malheureusement en raison des conditions météorologiques ,l'observation du soleil et la mesure d’un diamètre n'ont pu être réalisées.
     




    17h20-19h Thème 3 :Jocelyn Paris et Grégoire Martinot-Lagarde nous ont convié le premier à comprendre le champ de gravité et sa mesure , le second la télémétrie laser
       


    19h : le repas , en autonomie, au menu charcuterie et fromage corses...pour ne pas se sentir dépaysé..
     


    20h30: l'heure est venue de se remettre sérieusement au travail. Fréderic Morand trois heures durant a tenté de répondre à la question du thème 4 : est-il facile de comprendre l'univers? Qu'est-ce que la réalité?
     


    à 23h30 le ciel décidément était contre nous. Pas d'observation possible. Quelques élèves se sont alors attardés avec Fréderic Morand. En effet les conférences avaient suscité de nombreuses questions. Dès lors ..plus question de se coucher sans savoir.

    La nuit fut courte. Nous avions décidé de nous lever assez tôt pour faire une petite "ballade" sur le plateau enneigé.
    6h30 : réveil dynamique, petit déjeuner dans la bonne humeur ..mais le temps est toujours contre nous.
    Néanmoins nous étions disposés à braver la neige et le froid..avant de rependre nos travaux .

       

       
    8h45, Yves Rabbia nous attend pour entamer le thème 5: La Haute Résolution Angulaire. point important :L'interférométrie à deux télescopes
     
    (La synthèse d’ouverture est un procédé d'interférométrie qui permet de regrouper les données issues d'un ensemble de télescopes pour produire une image qui a la même résolution angulaire que celle qu'aurait un télescope faisant la taille de l'ensemble tout entier.
    Plusieurs visites d'instruments au programme :Visite du Grand Interféromètre à 2 Télescopes. puis avec Grégoire Martinot-Lagarde et Francis Pierron visite de la station laser
         


       
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    Après tant d'attention le repas de 12 h était très attendu...

    Pour cloturer notre séjour ,de 13h30 à 16h15 , Fréderic Morand nous a convié à réfléchir sur le temps. Mais était-ce vraiment utile? La dernière question nous a laissé dubitatifs: le temps existe t-il? 16h30:il est malheureusement temps de remonter dans le car...Mais bon nombre d'élèves se sont promis de revenir


     


    Après les sports d’hiver  et les vacances de février il est temps de revenir à la réalité d’abord avec le bac blanc…

    Enfin retour à l’atelier pour peaufiner notre télescope qui sera opérationnel en mai.

    Chacun s’active dans la bonne humeur.

       
     



    Avec les premiers jours du printemps les conférences recommencent . Le 2 avril Marc Lachieze-Rey est parmi nous pour une conférence et une observation du ciel. Si la conférence a bien eu lieu, une fois encore les « dieux du ciel » sont contre nous. Au programme pour les élèves de terminale S1 et e 2nd10 dans la nouvelle salle de spectacle et de conférences du Lycée: la cosmologie : du système solaire aux galaxies
       

     

    Tout s’enchaîne rapidement et le 6 avril ,grand événement : les « petits de CM1 » vont participer à leur premier atelier scientifique au Lycée. Ce sont 3 élèves de terminale L qui sont les rapporteurs de ce travail


       

    Je suis allé au lycée voir tourner la Terre..

     

     

    Objectif : faire comprendre, grâce à différentes expériences, le fonctionnement de la rotation de la Terre autour du soleil.

     

    Les participants : Les élèves d’une classe de CM1, répartis ensuite en plusieurs groupes de 2 ou 3 enfants. Chaque groupe est encadré par un élève de terminale S qui ont été préparé spécialement par M. Coppin et M.Milhau.

    3 élèves de terminale L sont là en observateur.


    Etape 1 : Le récapitulatif des connaissances..

     

    Ici en classe entière, les enfants doivent répondre à des questions dont le sujet à déjà été approché. Comme par exemple : Qu’est-ce qu’une journée ? Qu’est-ce qu’une révolution ? Etc

    Des dizaines de doigts se lèvent, ils connaissent pratiquement tous la réponse et veulent absolument y répondre. Les enfants sont actifs et participent énormément, les réponses sont correctes. Et chacun semble se prêter au jeu.

     

    Etape 2: les expériences..


       
       

     

    Pour cette manipulation, les objets à la disposition des enfants sont : 1 balle de ping pong qui représente la Terre, un socle en bois et une tige pour la tenir élevée & 1 petite lampe , montée sur un socle, qui représente ici le soleil et peut tourner à 360°.

     

    Pour les expériences qui vont suivre, le groupe observé est un groupe de garçons, Franck, Théo et Louis encadré par Romain. Distribution d’un fichier à compléter, avec une feuille par expérience. Les garçons commencent déjà à lire et essayent de répondre aux questions avant même que l’expérience ne commence..


       
       
       
       


     

    (Descartes leur dirait d’éviter « la précipitation et la prévention »)

     

    Expérience n°1  Et si la Terre tournait sur elle-même ?

     

    Le but est de placer la Corse sur un point de la Terre après avoir déterminé dans quel hémisphère elle se trouvait.. Les garçons ont été rapides et ont immédiatement réussi à placer le point au bon endroit.

    La manipulation afin de répondre aux premières questions à bien été effectuée, Franck et Théo ont fait seuls la première manipulation et tout les trois ont émis la bonne hypothèe et trouvé  la bonne réponse.

    Correction de l’expérience 1 : Les trois garçons lèvent spontanément la main à chaque question posée et sont fiers de leurs bonnes réponses. Impatient, ils ont hâte de passer à l’expérience n°2

     

    Expérience n°2  Et si l’axe de rotation était incliné ?

     

    Les garçons veulent absolument trouver une réponse rapide et ne prennent pas le temps de faire les manipulations, ici, il faut se demander si l’axe de rotation de la Terre est incliné. Après plusieurs reprises des manipulations,et l’analyse de plusieurs hypothèses vraisemblables, les enfants ont enfin compris et ont réussi à répondre correctement aux questions .

     

    Les enfants n’ont pas une seule fois perdu leur concentration sur les expériences, ils ont été actifs et très intéressés. Malgré que certains veuillent toujours aller plus vite que la lumière, ces activités ont éveillé leur attention , leurs sens mais aussi leur faculté de juger. Apprendre en s’amusant à effectuer des manipulations semble être la manière la plus efficace et surtout la plus apprécié des petits.

     

     

    Le 15 avril c’est au tour de Jean-Pierre Sivan de venir faire deux conférences (sa 4eme visite au lycée en 18 mois)


       

     

    La première à destination des élèves de CM1 et de terminale L a traité des la naissance de la vie et de la mort des étoiles Pendant longtemps on a considéré les étoiles comme étant immuables. On sait aujourd’hui que ce sont des objets éphémères qui se forment au sein de la matière interstellaire, qui évoluent et disparaissent : en usant d’une métaphore commode, on dit que les étoiles naissent, vivent et meurent.

    Leur rayonnement provient des réactions de fusion thermonucléaire qui se produisent en leur cœur et leur devenir dépend de leur masse initiale. Les étoiles naines, comme le Soleil, vivent une bonne dizaine de milliards d’années. Les étoiles très massives ne vivent que quelques millions d’années seulement.

    On observe dans la Voie Lactée de vastes espaces de gaz (principalement d’hydrogène) et de poussières dans lesquels des étoiles sont en train de naître, accompagnées sans doute de leur cortège planétaire. On observe des étoiles dans la phase stable de leur vie (le Soleil est dans ce cas), subordonnée à un fragile équilibre entre les forces opposées du rayonnement et de la gravitation. On observe des étoiles qui meurent paisiblement comme le fera le Soleil dans cinq milliards d’années, ou qui finissent leur vie en explosant dans un feu d’artifice cosmique d’une violence inouïe.

    Quelque soit le processus, les étoiles, en mourant, restituent au milieu qui les entoure la matière qui leur a donné naissance, enrichie des éléments lourds qu’elles ont synthétisés au cours de leur vie.

     

    C’est en chercheur passionné que M. Sivan s’est adressé à son auditoire et tout le monde aurait souhaité pouvoir écouter notre conférencier. Qu’à cela ne tienne puisqu’il nous  a convié à une petite visite guidée de l’exposition qu’il nous avait apportée l’an dernier.


       

     

    L’après midi des élèves de terminale S1, de 2nd10 et de terminale L1 l’attendaient avec impatience pour la seconde conférence de la journée : L’observation astronomique : instruments au sol et dans l’espace

     


         

    L’astronomie est une science d’observation. Si l’on exclut le système solaire, l’astronome ne peut pas intervenir directement sur les objets qu’il étudie. Il ne peut que recevoir les informations que lui envoient les astres (principalement des radiations électromagnétiques) et, à partir de celles-ci, s’attacher à comprendre la nature physique et l’évolution des objets étudiés.

    Les étapes initiales de la collection de l’information et de son analyse sont cruciales : leur efficacité dépend de la qualité des techniques utilisées. On peut dire que depuis des siècles les progrès de la connaissance de l’Univers vont de pair avec les progrès réalisés dans la conception et la construction des instruments d’observation. La réduction des observations demande un soin particulier, avant l’étape finale qui est celle de l’interprétation. Celle-ci fait appel à toutes le branches de la physique et/ou de la chimie, et même, dans certains cas, à la biologie.

    Les observations depuis la Terre sont extrêmement gênées par la présence de l’atmosphère de notre planète. L’implantation des grands observatoires exige des sites privilégiés (comme le désert d’Atacama au Chili ou le sommet du Mauna Kea à 4000m d’altitude à Hawaï) où les perturbations engendrées par l’atmosphère sont aussi réduites que possible. On travaille aujourd’hui sur des projets au sol extrêmement ambitieux comme celui de l’Observatoire Européen Austral qui est en train de concevoir un télescope de 42 mètres de diamètre.

    Une large gamme de rayonnements (IR, UV, X, Gamma) ne demeure accessible que depuis l’espace. Les observations spatiales offrent des conditions idéales à l’observation astronomique.  Les projets abondent pour l’exploration de tous les domaines de longueur d’onde du rayonnement électromagnétique : le JWST, successeur du télescope Hubble, les futurs observatoires spatiaux GAIA, TPF, etc…


     

     

    Maintenant nous attendons les vacances en espérant que le ciel nous permettra de mener à bien notre programme d’observation et nous nous préparons pour l’atelier scientifique du mardi 11mai et pour la venue de Frederic Morand et une journées de conférences non stop le 14 mai.